samedi 28 août 2010

Des médecins retirent les clous du corps d'une Sri-lankaise, torturée en Arabie saoudite

Des médecins opèrent la Sri-lankaise L. T. Ariyawathi pour lui retirer les 24 clous enfoncés dans son corps, le 27 août 2010 à Matara

 

Des médecins de l'hôpital de Kamburupitiya, dans le sud de l'île, où L. T. Ariyawathi a été admise la semaine dernière, ont retiré vendredi 19 des 24 clous ainsi qu'une aiguille enfoncés dans les bras, les jambes et le front de la patiente.

"Elle a expliqué que son employeur chauffait les clous avant de les enfoncer à coups de marteau dans son corps", a déclaré Prabath Gajadeera, le directeur de l'hôpital, ajoutant que l'employée de maison n'avait pas pu s'infliger elle-même cette torture.

"Il est clair que c'est quelqu'un d'autre qui a enfoncé les clous", a-t-il estimé.

Selon M. Gajadeera, Mme Ariyawathi, 49 ans, a raconté que son employeur saoudien avait agi ainsi pour la punir car elle avait du mal à communiquer avec les membres de la famille.

Au cours de l'opération qui a duré trois heures, les médecins ont retiré 13 clous de cinq centimètres et six autres plus petits, a-t-il précisé. Les clous restants n'ont pas été enlevés immédiatement en raison de risques de dommages sur des nerfs.

Mme Ariyawathi, arrivée en mars en Arabie saoudite, a raconté à un journal local publié en langue cinghalaise qu'elle était régulièrement battue par le couple qui l'employait et leurs sept enfants.

"La femme chauffait les clous et les donnait à son mari qui les enfonçait", a-t-elle raconté. "Lorsque je criais de douleur, leurs enfants exhibaient un couteau et menaçaient de me tuer".

La police sri-lankaise a ouvert une enquête.

L'ambassade du Sri Lanka en Arabie saoudite a pris contact avec les autorités saoudiennes sur cette affaire, mais n'a pas déposé plainte dans l'attente des expertises médicales, a fait savoir Nimal Ranawaka, un responsable de la représentation diplomatique à Riad.

Environ 1,8 million de Srilankais travaillent à l'étranger, selon les autorités de Colombo. Quelque 70% sont des femmes, dont la plupart sont employées de maison dans des pays du Proche et du Moyen-Orient. Les plaintes pour mauvais traitements sont fréquentes.

Source: lematin.ch

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