* Flambée des cours mondiaux des céréales
Au delà du rôle que la grande distribution peut jouer dans une situation de crise, ce modèle de distribution exerce au niveau structurel un contrôle étroit qui a un impact négatif sur les différents acteurs qui participent à la chaîne de distribution alimentaire : paysans, fournisseurs, consommateurs, travailleurs, etc.
De fait, l’apparition des supermarchés, hypermarchés, chaînes discount, express, etc, a contribué à la « marchandisation » de nos habitudes alimentaires et à la soumission de l’agriculture et de l’alimentation à la logique du capital et du marché.
La crise alimentaire a laissé sans nourriture des millions de personnes dans le monde. Selon la Banque mondiale : 850 millions de personnes souffrant de la faim. Ce « tsunami » de la famine n’a rien de naturel, il est, selon des experts, le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des décennies par les institutions internationales.
Aujourd’hui, le problème n’est pas le manque d’aliments en quantités suffisantes mais bien l’impossibilité d’y avoir accès, du fait des prix élevés.
Cette crise alimentaire laisse derrière elle une longue liste de gagnants et de perdants. Parmi les gagnants se trouvent les multinationales de l’industrie agro-alimentaire qui contrôlent du début jusqu’à la fin toute la chaîne de production, de transformation et de commercialisation des aliments. Parmi les affectés trouve, les paysans, les pauvres urbains qui constituent la masse des opprimés.
Ainsi, alors que la crise alimentaire frappe principalement beacoups de pays, les multinationales connaissent une forte croissance de leurs profits.
La chaîne agro-alimentaire est contrôlée à chaque étape (semences, fertilisants, transformation, distribution, etc) par des multinationales qui accumulent des bénéfices élevés grâce à un modèle agro-industriel libéralisé et dérégulé.
Un système qui compte avec le soutien explicite des élites politiques et des institutions internationales qui placent les profits de ces entreprises au-dessus de la satisfaction des besoins alimentaires des personnes et du respect envers l’environnement.
La grande distribution, à l’image d’autres secteurs, se caractérise par un haut niveau de concentration capitaliste. Les méga-fusions sont monnaie courante dans ce secteur.
De cette façon, les grandes multinationales, basées dans les pays occidentaux, absorbent les chaînes plus petites dans toute la planète, s’assurant une expansion à l’échelle mondiale et tout particulièrement dans les pays du Sud.
Cette concentration monopolistique permet de garantir un contrôle déterminant sur ce que nous consommons, à quel prix, leur provenance, la manière dont les produits sont élaborés, avec quels ingrédients, etc.
Notre alimentation dépend chaque jour un peu plus des intérêts de ces grandes chaînes de vente au détail et leur pouvoir s’illustre dramatiquement dans les situations de crise.
Face à la crise alimentaire mondiale, les deux plus grandes chaînes de supermarchés des Etats-Unis, « Sam’s Club » et « Costco » ont choisi de rationner la vente de riz dans leurs établissements pour gonfler les prix. En Grande-Bretagne, Tilda a également établi des restrictions sur la vente.
Avec ces mesures a été mise en évidence la capacité des grandes chaînes de distribution d’influencer l’achat et la vente de produits déterminés, de limiter leur distribution afin d’influencer la formation des prix.
Changements d’habitudes
Une autre dynamique qui a été mise en relief avec la crise alimentaire a été le changement d’habitudes au moment des achats.
Devant la nécessité, de la part des clients, de se serrer la ceinture et d’aller dans les établissements aux prix plus bas, les chaînes de discount ont été les grandes gagnantes.
Les dernières circonstances climatiques sont graves : Une baisse mondiale grave qui touche surtout la production de blé, s'explique par la sécheresse et de fortes températures en Russie, au Kazakhstan, en Ukraine et dans le nord-ouest de l'Europe et par les pluies au Canada et dans le sud-est de l'Europe, etc…. Avec toutes ces, il faudrait s'attendre- dans le monde- à une hausse des prix des produits de grande consommation à base de farine comme le pain ou les pâtes, qui sont des produits de base pour la nutrition.
M.D
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire