Quand on parle de la famille dans nos chaumières, il y a toujours une tonalité de regret dans le discours. On ne peut s’empêcher d’évoquer le temps jadis où la famille se réunissait dans la cour, foyer de la gestation des liens qui se tissaient entre ses membres. A l’ombre tutélaire d’un figuier plusieurs fois centenaire et d’un puits à la margelle pourvoyeuse de fraîcheur en saison de canicule se déroulait une vie enrichissante. Trois à quatre familles s’y logeaient, se partageant les joies et les peines, la galette de pain et la saveur des fruits, les tâches ménagères et la préparation des grains de coucous et de borghol. On riait ensemble, on pleurait ensemble. Et de fil en aiguille, les sentiments et les sensations se transmettaient d’une demeure à l’autre jusqu’à englober les 40 maisons du voisinage comme le recommandait le Prophète dans ses Hadiths.
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